La douce brise venait faire chanter ses cheveux. Et tandis qu'elle s'approchait à pas feutrés des sources, les premières vapeurs dessinaient en l'air de fines lignes, éphémères spectres que le vent s'occupait d'effacer. Janis marchait le long des étroits escaliers en pierre, ceux ci serpentaient au milieu de la forêt, on se serait cru hors du temps et du monde, épargnée par le quotidien, la jeune femme se laissait aller à la douceur de l'endroit. Les sources chaudes, on lui en avait dit du bien, paraît il, l'eau qui y coulait guérissait tous les maux. La fine silhouette déambulait le long des roches aux teintes argentées que la lune s'occupait d'éclairer. Les sources étaient mixtes, ce qui avait tout d'abord rebuter la jeune femme, qu'aurait elle fait si l'endroit avait été plein d'hommes, elle qui rougissait dès qu'on la regardait trop fixement. Entrant silencieusement dans le petit local, elle déposa quelques affaires dans une case avant de s'avancer vers les douches. La serviette qui entourait son torse tomba, Janis dans un excès de panique lâcha un petit cri et claque la porte de la douche, de peur que l'on ne l'ai vue. L'eau était tout bonnement gelée, le jet était si puissant qu'il était impossible de s'en écarter, Janis, regrettant déjà d'être venue, laissa l'eau couler sur sa peau. Tout d'abord désagréable, elle se fit rapidement à la température. Ses cheveux de jais luisaient sous la lumière tamisée de la salle. Quand elle sortit de la douche, Janis remarqua enfin qu'elle était seule, son casier était le seul à être plein, personne, elle avait les sources pour elle seule, tous comptes faits cette sortie n'était pas une si mauvaise idée...
Enfilant rapidement un maillot deux pièces, la jeune femme se dirigea vers les sources, grelotant plus qu'une brindille sous un puissant vent, cette douche l'avait frigorifiée. Enfin les bains se dessinaient, les vapeur d'eau donnaient au lieu une atmosphère mystérieuse, méconnaissable. Un premier pied, puis le second, la température était parfaite, réchauffant sans trop de violence la peau mate de la jeune femme. S'y prélassant avec un plaisir non dissimulé, Janis se laissa aller à la douceur de l'eau coulant sur sa peau d'ange. Elle aurait pu rester dans cette position des heures dûrant, tout était parfait, si parfait qu'elle ne remarqua même pas cette silhouette dans le local d'où elle venait...