Lassitude ... [ Jarvis ]

Khanya qui venait de passé une journée merdique en cours décida d'aller faire un tour pour se changer les idées. De toute façon, pour elle, cinq jours sur sept sont des journées merdiques. Pas la peine de se posé des questions, Khanya est souvent compliquée. Elle peux avoir des réaction totalement différente de ce que les gens auraient imaginés. Elle aime surprendre et faire réfléchir les autres sur elle. Elle à ce côté mystérieux qui fait que beaucoup de personne se demande qui elle est vraiment ... Elle marche dans le centre sans but précis, elle ne sait pas où allait ni ce qu'elle à envie de faire. Elle marche en regardant ces chaussures, ne fesant pas attention à ce qui est devant elle. Cela lui importe peu ...

Elle marche et marche sans s'arrêter. On dirait qu'elle est perdue, qu'elle à besoin d'aide mais non. Elle veux juste ne pensé à rien, oublié tout ce qui l'entoure et resté seule dans les rues de la ville ... Mais cela est parfois chiant d'être toujours seule. Elle voit un café devant elle. Elle entre ou pas ? ... Elle hésite, bon finalement elle y entre. Tout de suite cette délicieuse odeur du café lui chatouille les narines ... Elle repense à son père qui aimait tant en boire dès son réveil, Khanya sur ces genoux mangeant ces céréales. Elle chasse ces pensées de sa tête et commande un café noir sans sucre. Elle va s'assoir à une table, assez isolée des autres. Elle n'as pas l'envie d'entendre la conversation des gens, ou encore de les entendes rires. Khanya n'as vraiment pas la tête à cela.

Elle remercie le serveur qui vient de lui apporté son café, elle n'y touche pas pour l'instant. Tellement perdue dans ces pensées ... Elle revoit son père et sa mère assis autour de la table du petit déjeuner. Elle, assise sur les genoux de son père l'empêchant de lire son journal, il la gronde en riant. Une belle famille tellement unie et heureuse ... Enfin c'était une famille ... Maintenant il ne reste plus qu'elle, elle est seule. Plus personne pour la faire rire, pour lui parlé ou la soutenir.
Elle boit une gorgée de son café et repose sa tasse. Elle regarde par la fenêtre et sans le faire exprès dans un mouvement brusque elle renverse sa tasse. Elle regarde le café coulé sur la table, soudain lasse elle prends sa tête entre ces mains.

- Je n'en peux plus !

Depuis quelques semaines, Jarvis travaillait seul à l'aménagement du nouvel espace scénique. Il y travaillait même très dur, négligeant son établissement, surtout depuis qu'il avait viré son dernier entrepreneur en date.
Les deux hommes, très fiers et bornés, en étaient très vite venu aux mains et toute collaboration s'était dès lors avérée impossible. Du coup même si les travaux avançaient plus lentement, au moins maintenant prenaient il la forme que Jarvis avait imaginé.

Mais la volonté seule ne suffit pas. Tout transpirant dans son débardeur et son vieux jeans troué, le jeune homme réfléchissait à un moyen de régler ses soucis de charpente. Malheureusement, force était de constater qu'il n'avait rien d'un charpentier. Terriblement agacé de ne pas trouver la solution idéale tout seul, il faillit perdre son calme et tout casser.
Alors, plutôt que de s'en prendre à du matériel innocent, Jarvis s'accorda une petite pause.

Assis, déprimé, la tête entre les mains, il se dit alors qu'il était peut être temps de ravaler sa fierté et de rappeler son entrepreneur.

- Je n'en peux plus !

La voix venait de la table derrière la sienne. Oubliant momentanément ses soucis, Jarvis se retourna pour découvrir une jeune femme à l'air aussi désespéré que lui. Un instant d'égarement lui avait fait renverser sa tasse de café.

C'est quand même pas une raison pour tout saloper...

Le ton du jeune homme n'avait pas été rude, juste un peu las. Il sourit malgré tout à la jeune femme, tandis qu'il faisait signe au serveur. Ce dernier ne tarda d'ailleurs pas à rappliquer.

Patron?

Sans qu'il eut besoin de le préciser, le serveur nettoya rapidement le café qui avait coulé sur la table et sur le sol.

Refais lui un café va. Oh et puis, fais en plutôt deux.

L'employé du Zooty Slammer acquiesça d'un bref hochement de tête, et retourna à ses affaires. Jarvis, lui, tourna sa chaise et se retrouva attablé en face de la jeune femme.

Des soucis?

Il était assis nonchalamment, et une de ses mains pendait dans le vide tandis que l'autre jouait avec une petite boite d'allumettes.

La tête dans ces mains elle regardait le café coulait lentement sur la table. Ne sachant quoi faire ou dire de plus, certes se mettre dans cet état pour un café renversé était légèrement abusé, mais si seulement il n'y avais que ça. Des images se bousculaient dans sa tête, elle n'arrive pas à les faire sortir. Elle revoit tout, ces parents, sa maison, la famille qu'ils formaient. Et tout cela est partie en fumée, tout comme ce café qui coule ...

C'est quand même pas une raison pour tout saloper...

Elle releva la tête, voulant voir qui lui avais dis cela. Elle vit un homme qui lui souria, elle ne pris même pas la peine de répondre. Trop occupée à regretter les dernières paroles dites à ces parents, quelle genre de fille est-elle ? ... Elle est bien la seule à pouvoir répondre, mais la réponse serait des plus surprenantes. Elle n'avais pas l'envie de s'attardé sur cet homme qui lui avais parlé. Préférant sa profonde solitude, elle ne parle jamais à personne. Elle est comme un loup solitaire ... Elle préfère tenir les gens à distances, de peur de les faires souffrir.

Refais lui un café va. Oh et puis, fais en plutôt deux.

Elle se dis que cet homme devait certainement être le patron et pourtant en le voyant on ne dirait pas. Au vu de sa tenue, elle en avait déduit que c'était un simple client qui était venu lui parlé parce qu'il n'avais rien d'autre à faire de sa vie. Elle le regardé, il tourna sa chaise et Khanya l'avais en face d'elle. Elle se demandait ce qu'il lui voulait à elle ! Elle que personne ne remarque jamais, elle que les gens qu'elles connaissaient avant l'évite depuis la mort de ces parents.

Des soucis?

Elle eu un rire amer, des soucis ? Elle pourrait en écrire tout un livre des problèmes qu'elle à ou qu'elle à eu dans le passé. Elle réfléchissait, parlé ou non ? Elle ne le connait pas et elle n'est pas vraiment sociable avec les gens qu'elle ne connait pas. Mais pourtant cela lui ferait du bien de parlé un peu. Elle baissa la tête et regarda la table.

- Et pas qu'un seul ... Vous pouvez me dire vous, comment on fait pour survivre dans ce monde de dingue ? Enfin comment JE fais pour survivre tout simplement ... Vivre avec deux morts sur la conscience, cela vous parait énorme comme soucis ?

Elle avais dis cela le plus naturellement du monde, presque comme-ci cela concernait une autre personne. Alors que c'est bien elle, la première concernée ! Elle releva la tête et regardait au loin, les yeux dans le vague.

- Et pas qu'un seul ... Vous pouvez me dire vous, comment on fait pour survivre dans ce monde de dingue ? Enfin comment JE fais pour survivre tout simplement ... Vivre avec deux morts sur la conscience, cela vous parait énorme comme soucis ?

Un instant, Jarvis avait prit la jeune femme pour une junkie paumée tant son regard était fuyant et ses manières brusques. Il rit finalement de sa propre bêtise, et reconsidéra très vite son point de vue sur elle.
Cette fille semblait torturée par un passé douloureux, auquel elle ne pouvait pas échapper. Le jeune homme en était certain, son histoire avait du être dramatique. Et n'importe qui, à sa place, aurait été prit de pitié pour elle. Sauf que Jarvis, lui, n'était capable d'aucune compassion.
Il s'étira les bras, inspira un bon coup et planta son regard noir dans celui de son interlocutrice.

Ton existence... Elle te convient?
...
Non parce que je t'explique, si moi si je devais vivre comme toi, à ressasser sans cesse un passé que je ne peux pas changer, je crois que je me serais foutu en l'air depuis... fiouuu, très longtemps. C'est encore la solution la plus simple je pense.

Jarvis savait qu'il n'était pas un fin diplomate, il était plus du genre à aller droit au but plutôt que de se perdre en paroles inutiles. Mais au moins son attitude en faisait quelqu'un de très honnête et de très fiable. Ce qui n'empêchait pas qu'on puisse avoir envie de lui casser la gueule de temps à autre.
Il attrapa une des boissons que le serveur avait rapporté entre temps et en sirota une bonne gorgée. Ce faisant, il sourit en imaginant la jeune femme en train de péter les plombs et de lui jeter son café au visage. Après tout, elle en aurait eu le droit.

Non c'est sur, ça doit être super difficile à vivre. Mais je sais pas si on t'a prévenu: la vie, c'est pas facile à la base. Tout le monde à son lot d'emmerdes, t'es pas la seule. Certains décident de se battre et d'avancer, et d'autres passent leur vie à se lamenter.
Généralement, ces derniers finissent seuls et aigris. Ou alors, c'est plus rare mais ça existe, il deviennent des génies de la littérature et meurent d'une overdose avant d'avoir atteint l'âge de 24ans.

Ses paroles étaient dures, il le savait très bien, mais il préférait ça plutôt que de faire semblant de comprendre les sentiments de la jeune fille.

Ta vie, je la connais pas et en fait j'en ai rien à foutre. Tu dis que tu as deux morts sur la conscience? Moi ce que je vois, c'est que tu es perdue dans une mer de regrets, et que tu vas finir par t'y noyer si tu ne réagis pas.

Son laïus avait fatiguée la voix du jeune homme, qui vida sa tasse d'un seul trait. Il était un peu gêné de s'être emporté si vite, mais ne regrettait pas ses paroles.

Ton existence... Elle te convient?
...
Non parce que je t'explique, si moi si je devais vivre comme toi, à ressasser sans cesse un passé que je ne peux pas changer, je crois que je me serais foutu en l'air depuis... fiouuu, très longtemps. C'est encore la solution la plus simple je pense.

Khanya écoutait attentivement, ce que l'homme lui as dis la fit sourrire. Un grand sourrire sur son visage, certes cela n'avais rien de drole, mais pour elle si. Comme ci elle n'y avais jamais pensée, d'ailleurs elle à déjà essayée. Des cicatrices sur ces poignets en sont la preuves, mais elle n'as pas réussie. Alors elle à décidé de vivre, oui mais à quel prix ? Une vie à se lamenter sur sa pauvre petite vie d'orpheline. A ne plus jamais avoir envie de connaitre le bonheur, à passé que des journées merdiques ... Elle dois changé, elle le sait mais elle n'en à pas la volonté, du moins pas pour le moment. Elle ne releva pas ce qu'il lui avais dis, après tout pas la peine de dire à tout le monde qu'elle à essayée de se tuée.

Non c'est sur, ça doit être super difficile à vivre. Mais je sais pas si on t'a prévenu: la vie, c'est pas facile à la base. Tout le monde à son lot d'emmerdes, t'es pas la seule. Certains décident de se battre et d'avancer, et d'autres passent leur vie à se lamenter.
Généralement, ces derniers finissent seuls et aigris. Ou alors, c'est plus rare mais ça existe, il deviennent des génies de la littérature et meurent d'une overdose avant d'avoir atteint l'âge de 24ans.

Elle rigola encore, il n'as pas tord, voilà ce qu'elle se dit. Pourquoi les choses comme ça la font rire ? Un mystère .. Mais elle, elle n'as pas l'envie de finir sa vie seule et encore moins mourrir d'une overdose. Non ce qu'elle veut c'est tiré un trait sur le passé et recommencé une nouvelle vie. En oubliant tout le reste, en effacant de sa mémoire tout ces souvenirs douloureux qui la rongent de plus en plus.

- Pas mal comme plan d'avenir ! Devenir junkie, totalement accro à la drogue. Mais c'est pas mon truc, et j'aime pas la littérature, dommage ! Encore quelque chose que je vais ratée, à croire que je suis maudite.

Elle avais dis cela sur un ton assez ironique. L'ironie, elle aime bien en faire, mais elle seule en connait la raison. Toujours un sourrire sur son visage, elle ne sait d'ailleurs même plus pourquoi elle s'est mise à sourrire. Certainement parce que pour une fois on ne la prends pas en pitié. Non, on lui dis des choses assez brusquement sans prendre de gants. Elle n'aime pas les gens qui font semblant de comprendre mais qui en faite ne comprennent absolument rien.

Ta vie, je la connais pas et en fait j'en ai rien à foutre. Tu dis que tu as deux morts sur la conscience? Moi ce que je vois, c'est que tu es perdue dans une mer de regrets, et que tu vas finir par t'y noyer si tu ne réagis pas.

Un rire, toujours ce rire impersonnel qui lui vient comme ça. Pourquoi avoir envie de rire dans un moment pareil ? Alors qu'il lui dis des choses vrais, et des choses qu'elle doit prendre au sérieux. Mais son rire est sa façon de montré qu'il à touché un point sensible. La culpabilité qu'elle ressent face à la mort de ces parents. Ce sentiment de haine qu'elle avait ressentie avant qu'ils s'en aillent et qu'ils meurent tout les deux ...

- Oué t'as bien raison de t'en foutre, supporté sa propre vie est déjà bien assez compliquer n'est-ce pas ? ... ... Je me suis déjà noyée une fois, j'ai réussie à remontée à la surface. Maintenant j'essaye de me maintenir la tête hors de l'eau, chose pas si facile à faire quand on y pense.

Elle souria et but une gorgée de son café mais reposa rapidement sa tasse. Elle n'en avais plus envie. Elle se rends bien compte qu'elle se gâche la vie à toujours pensé au passé mais elle n'arrive pas à faire autrement.

- Oué t'as bien raison de t'en foutre, supporté sa propre vie est déjà bien assez compliquer n'est-ce pas ? ... ... Je me suis déjà noyée une fois, j'ai réussie à remontée à la surface. Maintenant j'essaye de me maintenir la tête hors de l'eau, chose pas si facile à faire quand on y pense.

Jarvis n'était pas dupe quant aux rires de la jeune femme qui, fondamentalement, lui inspiraient plus une vague envie de se pendre que de la joie.

Je ne considère pas ma vie comme un fardeau, et mieux, je la vis pleinement. Même si je venais à tout perdre, ça ne serait pas la fin du monde pour moi, tant que je respire. Ça ne serait pas la première fois que je change de style de vie après tout. Tout est une question de volonté.

Et sur ce point, Jarvis était intraitable. Peut être était ce lui qui était vraiment fort, ou bien elle qui était désespérément faible, mais le jeune homme trouvait répugnant de se complaire ainsi dans son malheur. Complaire oui, c'était le mot.
Il ne pouvait s'empêcher de penser que la détresse dans laquelle elle se trouvait avait quelque chose de rassurant pour la jeune femme: c'était une réalité qu'elle connaissait bien et qui, tout désagréable qu'elle fut, lui évitait d'affronter à nouveau la vie.

*Peut être, songea-t-il enfin, qu'elle se punit inconsciemment elle même pour ces vies qu'elle dit avoir détruites? Peut être a t-elle besoin qu'on reconnaisse sa culpabilité pour pouvoir avancer? Ou au contraire, peut être qu'elle se mange le cerveau toute seule et se rend par là même coupable de quelque chose dont elle n'est pas responsable?*

Lassé de jouer les pseudo-psy, Jarvis sortit de sa réflexion.

Et si... Tu commençais par te rendre utile? J'sais pas moi, rachètes toi en élaborant un vaccin contre le sida? Non mais sans rire tu peux peut être, à ta façon bien sur, améliorer la vie des gens. Trouves toi un but dans la vie, ça sera toujours mieux que de la passer à se lamenter.